Pilotes en Tunisie, chômage et avenir indécis

 Leur avenir n'est pas clair, en ce qui concerne les élèves pilotes issus des écoles d'aviation en Tunisie, chômage à l'horizon.
De nos jours, les débouchés se sont considérablement rétrécis et les certitudes d'exercer sont quasi-nuls, vu que les compagnies nationales recrutent peu et rarement. Entre 2005 et 2010, la période d'or, le nombre des élèves pilotes ne dépassaient pas une vingtaine chaque année, et les compagnies par manque proposaient même de les sponsoriser afin de combler le vide
Après la révolution les choses ont changé. Pourtant des statistiques ont été faite, à partir d'informations communiquées par les administrations et de pilotes en formation, nous permettent de compter en moyenne:

• 200 Élèves en formation théoriques (ATPL année en cours et promotion qui passe encore les certificats).

• 230 Élèves en phase de formation pratique CPL/IR.

• 200 Etudiants aux écoles préparatoires qui envisagent de suivre une formation de pilote de ligne.

• 65 détenteurs de licence de pilote, "Frozen ATPL", qui chôment déjà depuis quelques années.

On compte également une vingtaine de jeunes pilotes qui se sont permis une qualification machine pour garantir des chances d'admission aux prochains recrutements, puisque la plupart des compagnies maintenant exigent aux candidats d’être détenteur d'une qualification, pour ne pas dire avoir de l'expérience. Le prix de la qualification machine est d'environ 67 milles dinars, un prix qui augmente de jours en jours vu la chute du dinars,  et l'atct qui facture en euros.
Il est à noter que plusieurs autres pilotes (une vingtaine également), détenteurs de licences étrangères, sont en attente ou en difficultés d'acquisition de licences équivalentes pour pouvoir exercer en Tunisie.
Plus que 700 élèves pilotes s'alignent déjà devant les portes des compagnies aériennes Tunisiennes pour trouver un emploi. Des compagnies en crise actuellement et qui ne recrutent pas depuis la révolution. Certaines ont choisi de recruter des pilotes expérimentés, d'autres exigent des adaptations en ligne qui coûtent environ 120 milles dinars.
Chaque année les chômeurs s'accumulent et personne ne bouge pour trouver une solution. La formation qui coûte déjà 100 milles dinars, et il faut encore payer le double pour avoir une chance de trouver un emploi.
À méditer.